Posté sur Facebook le
C'est avec soulagement que je quitte définitivement Facebook.
Je l'ai décidé il y a plusieurs mois déjà mais j'ai procrastiné pour désactiver les notifications, télécharger mon profil et surtout écrire cette explication.
Ce n'est pas l'aspect voyeur du système qui me dérange. Il a toujours été présent si ce n'est mis en avant.
Ce n'est pas non plus la revente de mes informations à des entreprises qui y trouvent une valeur qui me pose problème. Le site me rend un service et il tire un profit de ma présence. Il n'exploite que ce que je lui donne. Le système est gagnant - gagnant.
C'est le mensonge franc, assumé et récurrent sur la relation que Facebook entretient avec ses utilisateurs qui me révolte. Très régulièrement, le site nous vante ses contrôles de partages des donnés (privacy). Et tout aussi régulièrement, il active par défaut des modes de partage qui n'existaient pas précédemment. Ici, les promesses n'engagent que ceux qui y croient, et pour six mois au maximum.
Je ne veux pas avoir à suivre des blogs pour me tenir au courant des dérives inhumaines dont Facebook est coutumier. Faut-il rappeler la superbe, quoique éphémère, fonction qui permettait de voir tout l'historique d'interaction entre deux personnes ?
Si l'on en croit le cinéma, ce ne serait pas qu'une histoire d'argent. Ce serait aussi une conviction philosophique de Mark Zuckerberg selon laquelle toute l'information sur nos vies peut et doit être partagée sans limites. Je ne partage pas cette foi. En fait je crois que je préférerais que ce ne soit qu'une histoire d'argent.
Cette fin inéluctable n'est pas une surprise. Je crois n'avoir rien écrit ici qui ne puisse être rendu public. J'ai toujours considéré que tout ce qui se trouve sur Facebook serait public un jour.
J'abandonne donc mon profil dans son état actuel. Rien ne sert de le supprimer. D’ailleurs la fonction en question s'appelle "désactiver" et non "effacer". C’est explicite.
À bientôt dans la vraie vie, par email ou par téléphone. Vous avez mes coordonnées.